LA THEORIE DES ELEMENTS
(5.1 - Généralités) par sylvietribut le 28-05-2015
Les premiers philosophes grecs, en particulier ceux de l’école Ionienne, avaient tour à tour proposé comme éléments fondamentaux, à la source de toutes choses : l’Eau, l’Air, la Terre, le Feu. Empédocle (*) soutint que ces quatre éléments n’étaient pas hiérarchisés, mais qu’ils se combinaient grâce à l’amour qui les unissait, et à la discorde qui les séparait. Cette conviction fut unanimement admise par les penseurs de la Grèce antique, et Platon l’exposa dans le « Timée ».
Le zodiaque et les quatre éléments
C’est Claude Ptolémée qui appliqua cette théorie des quatre éléments à l’astrologie dont il fut le codificateur au début de l’ère chrétienne. Il attribua chaque élément à trois signes, ce que l’on nomme la « triplicité ».
- L’Eau, combinaison du froid et de l’humide : est l’élément du Cancer, du Scorpion et des Poissons. Elle symbolise la discipline, le conformisme, l’avidité, la sensibilité et la rêverie.
- L’Air, combinaison de l’humide et du chaud, est l’élément des Gémeaux, de la Balance et du Verseau. Il dénote la souplesse, l’imagination, l’intelligence, mais aussi la dispersion due à un côté vif-argent.
- La Terre, combinaison du sec et du froid, conditionne le Taureau, la Vierge et le Capricorne. Ses qualités sont le sens pratique, une grande aptitude à la concentration, la stabilité, le rationalisme, compensés par le fanatisme et le pessimisme, qui risquent de prendre le dessus.
- Le Feu, combinaison du chaud et du sec, caractérise le Bélier, le Lion et le Sagittaire. On l’interprète comme une indication de force, de volonté, de lutte, d’audace et de confiance en soi, qui sont la source, quand elles sont excessives, de despotisme et d’agressivité.
La nature élémentaire d’une personne se détermine, à l’examen de sa carte du ciel, par la nature du signe occupé par le plus grand nombre de planètes ou de points remarquables. Plus ce nombre est élevé, plus la dominante élémentaire est forte.
La théorie des éléments est loin d’être absurde et arbitraire. Elle est née de l’observation du mouvement apparent au cours de l’année, quand la cosmologie était rudimentaire, et n’est que l’expression du bon sens :
- L’Eau correspond au mouvement déclinant du Soleil qui s’achève au solstice d’hiver ;
- La Terre, est en rapport avec le point vernal, ou équinoxe de printemps ;
- Le Feu, c’est le mouvement ascendant du Soleil, trouvant son terme au solstice d’été ;
- L’Air correspond à l’équinoxe d’automne.
Ce rythme solaire entretenait la succession des saisons, les travaux de la terre, l’aspect des cultures et modifiait le comportement des peuples tirant principalement leurs ressources de l’agriculture.
Les quatre tempéraments
Quant à la théorie des Humeurs c’est l’application à la médecine de la théorie des quatre éléments, ou « humeurs peccantes », connue également sous le nom « d’humorisme », formulée par Galien : les quatre humeurs, bile, pituite ou atrabile, sang et lymphe, sont à l’origine de toutes les maladies quand elles sont altérées ou en surabondance dans l’organisme humain.
A la fin du XVIIe siècle, Pinel et Broussais combattirent cette conception, jusque-là admise par la majorité des physiologistes. Au XXe siècle, sous l’influence des travaux de Richet, on y est revenu sous une forme quelque peu différente.
En astrologie, la théorie des humeurs sert, depuis Ptolémée, à esquisser le profil psychologique.
- La bile correspond au Feu : Bélier, Lion, Sagittaire ;
- La pituite est en rapport avec la Terre : Taureau, Vierge, Capricorne ;
- Le sang s’apparente à l’Air : Gémeaux, Balance, Verseau ;
- La lymphe correspond à, l’Eau : Cancer, Scorpion, Poissons.
(*) Empédocle était un philosophe, ingénieur et médecin grec, vivant en Sicile au Ve siècle avant Jésus-Christ.
Bibliographie
Dictionnaire de l’Astrologie – Jean-Louis Brau – Chez Larousse